
FOIRE AUX QUESTIONS
RUBRIQUE : Fonctionnement Général
Vous pouvez me contacter soit par téléphone, soit par mail, soit en ligne via le formulaire de contact. Je vous recontacterai ensuite pour planifier un RDV. Un mail de confirmation vous sera envoyé, il comportera des renseignements sur le contenu de la visite et une préparation à celle-ci. J'interviendrai alors à votre domicile à la date et au créneau horaire convenus. La durée dépendra du motif de la consultation.
Le règlement s’effectue par chèque ou espèces.
Afin de mieux organiser mes journées, mes interventions s’effectuent sur RDV. En effet, je souhaite prendre le temps dont chaque patient / humain a besoin lors de mes visites, sans être pressée par une urgence qui est en attente. Cependant, n’hésitez pas à me contacter pour savoir si mon planning de la journée peut me permettre d’intervenir en urgence (pour une euthanasie ou une prise en charge de corps). Dans le cas contraire, je vous orienterai vers des vétérinaires qui pourront répondre à votre besoin.
Concernant les soins d’accompagnement, je ne peux savoir à l’avance ce dont aura besoin votre animal. Cependant, lors de la consultation de qualité de vie, je serai en mesure de vous donner un devis approximatif en fonction du plan que nous aurons élaboré ensemble (qui prendra en compte les besoins de votre animal, les vôtres ainsi que vos moyens).
Concernant l’euthanasie, je peux en évaluer le coût en fonction de votre lieu d’habitation, du gabarit de votre animal et de la prise en charge du corps que vous souhaitez. Contactez-moi directement pour un devis personnalisé.
RUBRIQUE : Qualité de vie et soins d'accompagnement de fin de vie
La souffrance est un terme qui inclut à la fois les douleurs physiques mais également psychiques. Elle implique donc un état de mal-être. Chaque situation étant différente, l’état de souffrance est souvent difficile à objectiver et c’est mon rôle de vous y aider.
Il est important de savoir qu’un animal se plaint rarement avec des gémissements, des miaulements ou des aboiements. Il faut rechercher d’autres manifestations.
Voici quelques signes qui peuvent vous faire suspecter que votre animal souffre :
il mange moins ou ne mange plus et/ou ne boit plus
il devient malpropre (fait ses besoins et/ou ses urines partout)
il n’apprécie plus les activités qu’il adorait ou il refuse de jouer ou il ne réagit plus à vos sollicitations
il refuse de se déplacer ou il adopte des positions inhabituelles
il a des difficultés à respirer
il s’isole ou refuse qu’on le touche
il se lèche intensément une partie de son corps
son sommeil est perturbé
il change de comportement ou il devient agressif
La détermination de la qualité de vie vise à explorer les 3 composantes principales du bien-être de votre animal : physique, sociale et émotionnelle. Elle permet de mieux comprendre l’état de votre animal et sa progression possible.
J'observe votre animal à distance : son attitude, sa façon de se déplacer, d’interagir…
Nous discutons ensemble de vos observations, de son mode de vie, de ses interactions mais également de vos préoccupations, de vos attentes, de vos expériences, de vos ressources et du temps que vous pouvez consacrer à votre animal.
Un examen clinique doux et une évaluation de son environnement complèteront mon intervention.
Je repère les signes d’inconfort et de douleur, ceux-ci étant souvent difficile à objectiver.
Ainsi, nous pouvons avoir une vue d’ensemble de sa qualité de vie et évaluer si elle est acceptable ou non, selon votre situation personnelle.
À la suite d’une consultation de qualité de vie, j'élabore un plan individualisé selon la maladie ou les symptômes de votre animal afin qu’il traverse le mieux possible la dernière étape de sa vie. Le plan comporte la gestion de la douleur, de l’inconfort, un ajustement de sa nourriture, de son hydratation, une révision de son couchage, de son environnement mais aussi le maintien de son bien-être émotionnel et social. Un suivi, dont la fréquence dépendra de chaque cas, permettra d’ajuster le plan en fonction de l’évolution. En parallèle de ces soins, des connaissances sur la maladie et son évolution vous seront présentées afin de surveiller les signes de déclin et d’identifier une souffrance. À cela s’ajoutent une écoute active, des conseils réguliers, une préparation progressive à l’euthanasie ou au décès naturel ainsi qu’au deuil.
Je prends évidemment en considération cette problématique que nous rencontrons assez régulièrement. L’objectif n’est aucunement de stresser votre animal en le forçant à avaler des comprimés. Chaque cas est différent, les possibilités de traitement sont variées et nous trouverons ensemble les meilleures solutions. Par ailleurs, les soins ne passent pas que par l’administration de traitement oral mais aussi par l’hygiène, l’adaptation de l’environnement…
L’acharnement thérapeutique est le fait d’entreprendre des actes ou des traitements lourds, inutiles, disproportionnés, permettant uniquement de maintenir en vie le patient. Je pars du principe qu’il commence à partir du moment où, dans le cas d’une maladie incurable ou de symptômes de vieillesse avancée, sans espoir de récupération, on met en place un traitement qui n’apportera pas plus de bien-être à l’animal, qui prolonge une vie dont la qualité est très altérée ou dont la lourdeur est bien plus importante que le bénéfice escompté. Je ne souhaite absolument pas d’acharnement thérapeutique et, en fonction de votre situation, nous ferons en sorte, ensemble, de ne pas dépasser cette limite.
On pense à tort que le seul but de la médecine vétérinaire est de guérir. Or, elle a pour vocation de soigner c’est-à-dire de s’occuper du bien-être physique et psychique en atténuant notamment les symptômes et de ce fait, de soulager les malades de leur souffrance. L'objectif des soins palliatifs ou de fin de vie n'est pas de prolonger la vie mais de la rendre plus confortable.
S’il y a plus de jours heureux que de mauvais jours, pourquoi mettre fin à sa vie tout de suite ?
La consultation de qualité de vie et le suivi jour après jour permettront d’avoir des éléments de réponses personnalisés.
RUBRIQUE : Euthanasie
Il n’est pas possible de répondre parfaitement à cette question. La réponse est personnelle et dépend de l’état de votre animal, de sa qualité de vie globale ainsi que de vos croyances, de vos valeurs et de vos ressources (soutien que vous recevez, temps disponible, finances…).
Les besoins basiques de votre animal pour avoir une vie de qualité sont : pouvoir respirer, manger, boire, uriner, déféquer, se déplacer, dormir et interagir avec autrui. Si plusieurs de ces besoins ne peuvent plus être comblés du fait de l’évolution irréversible de son état de santé, c’est que votre animal souffre, l’euthanasie devient alors une option à envisager. Nous verrons ensemble lors de la consultation de qualité de vie comment identifier les signes d’une qualité de vie altérée.
Dans le cas de déclin progressif lors de vieillesse ou de maladie chronique, je ne conseille pas d’attendre le moment où votre animal sera en détresse pour vous décider. Si votre animal se retrouve dans une grande souffrance et qu’il faut l’euthanasier dans la précipitation, vous en serez d’autant plus stressé et peiné et vous pourrez même ressentir de la culpabilité d’avoir « trop » attendu.
Le bon moment sera celui qui vous procurera de l’apaisement face à une situation devenue intolérable en ayant le sentiment d’avoir respecté votre animal et la confiance qu’il avait en vous. Il n’existe pas de réponse exacte quant à savoir si le bon moment est ce jour-ci plutôt qu’un autre. Mon accompagnement vous apportera les connaissances pour trouver votre réponse à cette question.
S’endormir paisiblement au sein de son foyer, sans aucun stress et entouré de l’amour de ses proches, n’est-ce pas une douce manière de le faire ?
Si vous optez pour une euthanasie à domicile, le déplacement de votre animal devenu fragile et probablement douloureux jusqu’à une clinique lui sera épargné ainsi qu’une probable attente en salle d’attente. Vous pourrez exprimer pleinement vos émotions dans une ambiance réconfortante sans avoir peur du jugement et sans être gêné par le regard des autres. Cela vous permet de vivre ce moment hors du temps en toute intimité, en prenant le temps nécessaire à l’acceptation de la situation. À la maison, votre animal sera détendu, confortablement installé et ses derniers souvenirs seront des images et des odeurs familières.
Par ailleurs, cela permet à toutes les personnes qui le souhaitent d'être présentes, ainsi qu'aux autres animaux de la famille.
Personne ne vous y obligera. L'euthanasie est une option, jamais une obligation. Le souhait de toute personne est que son animal s’en aille paisiblement dans son sommeil. Or, cela reste exceptionnel. A moins d’un décès accidentel brutal, la souffrance accompagne souvent la fin de vie. En effet, la mort naturelle est idéalisée et pourtant, elle n’est ni rapide, ni indolore. Elle peut prendre beaucoup de temps pendant lequel votre animal est inconfortable, douloureux, incapable de boire ou manger… Vous le voyez donc dépérir. Dans la nature, les animaux ne vivent pas leurs dernières années de gériatrie pendant lesquelles ils sont faibles et ils vivent peu de temps malades. Une « mort naturelle » dans le confort de nos foyers n’est finalement pas le reflet d’une mort dans un environnement naturel. Si votre choix est d'accompagner votre animal en fin de vie sans euthanasie, je vous préparerai à ce que vous allez vivre, vous et votre animal.
Chez l’homme, en France, lorsqu’une personne en fin de vie souffre, elle est en droit de demander une sédation profonde et continue jusqu’à son décès (loi Claeys-Leonetti), seul état qui permet d’enrayer la souffrance. C’est le droit de ne pas souffrir avant de mourir. Cette étape se déroule souvent à l’hôpital, dans un service spécialisé, dans lequel on attend alors que la personne décède (cela peut prendre plusieurs jours).
Chez l’animal, l’euthanasie comprend exactement cette première étape, sauf que l’on n’attendra pas l’arrêt du cœur mais on le provoquera. Le souhait de mourir paisiblement dans son sommeil sera finalement exaucé, avec une aide médicale.
C’est normal. Même si ce choix est justifié médicalement, la décision de permettre la mort est très compliquée. Demandez-vous pourquoi vous n’y arrivez pas, quels sont vos freins, vos craintes ou peurs. Ecrivez-les sur papier et faites-moi en part pour en discuter. Faites défiler les questions de cette FAQ, peut-être y trouverez-vous des réponses.
Souvent les personnes s’attribuent la cause du décès puisqu’ils ont autorisé l’euthanasie alors qu’en fait, c’est bien la maladie ou la vieillesse qui a mit fin à la vie de votre bien-aimé. Un sentiment de culpabilité peut alors naître. En réalité, vous permettez à votre compagnon d’avoir une fin dénuée de souffrances d’une manière digne, indolore et humaine.
Avec un accompagnement qualifié et si, médicalement, tout le justifie, vous cheminerez vers une acceptation.
Cependant, si malgré tout, vous ne souhaitez pas faire pratiquer d'euthanasie sur votre animal, je vous accompagnerai et aiderai à diminuer tant que possible ses souffrances jusqu’à son décès.
Lorsque cela est possible, c’est-à-dire si votre animal n’est pas dans une grande détresse qui nécessiterait une euthanasie d’urgence, il est important de se laisser un temps de réflexion à partir du moment où l’euthanasie a été envisagée. Ceci vous permettra de poser toutes les questions qui vous permettront d’être en accord avec ce choix et de bien comprendre comment cela va se passer. Toutes vos craintes devront être effacées et je vous aiderai en ce sens. Nous travaillerons sur le sentiment de culpabilité que vous allez probablement ressentir.
Il n’existe pas de durée idéale de réflexion, chaque personne a son propre rythme. Elle dépend de multiples facteurs dont votre propre sensibilité, vos valeurs, vos croyances, le soutien de vos proches, votre seuil de ce qui est tolérable, votre expérience avec la maladie et avec la mort.
Ne cherchez pas à savoir ce que les autres feraient à votre place, cherchez vos propres réponses dans votre cœur. Il s’agit d’une question personnelle et intime.
Mon accompagnement dans cette décision comporte également un support écrit d’aide à l’euthanasie. Je pourrai être amenée à vous proposer des outils et ressources pour vous aider ou vous orienter vers des professionnels qualifiés.
Il s’agit d’un choix très personnel. Il dépend de nombreux facteurs dont votre sensibilité, vos expériences et votre rapport à la mort. Ce choix peut paraître difficile car le passage de la vie à la mort est occulté et tabou dans notre société : peu nombreuses sont les personnes qui meurent sous le regard de tous leurs proches et les défunts sont très vite cachés.
Votre animal a très probablement besoin d’être accompagné jusqu’au bout afin d’être réconforté. Ce sont les derniers moments de sa vie et il nous paraît plus humain que son dernier souvenir soit vos caresses, vos douces paroles et votre amour. Il est à noter que vous avez la possibilité d'être présent jusqu'à l'anesthésie sans être témoin de l'injection finale. Par ailleurs, il se peut que votre absence soit un regret pour plus tard et que cela entrave le processus de votre deuil.
Cependant, si d’y assister est au-delà de vos forces, pour diverses raisons qui vous appartiennent, je vous accompagnerai dans ce choix et mettrai tout en œuvre pour que la mort de votre animal soit un passage paisible.
Si la dégradation de l’état général de votre animal suite à une maladie incurable par exemple, est progressive, il y a en général peu de signes soudains qui confirment que c’est ce jour et non demain ou la semaine suivante. Lorsque votre animal est malade ou vieillissant, vous savez que bientôt sera le jour probable de son euthanasie. Aujourd’hui, demain ou après-demain, il n’y a pas de bonne réponse. Pendant mon accompagnement, nous faisons le bilan de sa qualité de vie, si les moments de douleurs et de souffrances sont supérieurs au moment de joie, c’est que l’euthanasie est envisageable. Pour le jour précis, suivez votre cœur, il vous dictera la meilleure réponse. Et n’est-ce pas un jour idéal de partir lors d’une « bonne » journée plutôt que dans la douleur lorsqu’elle devient une urgence tellement la détresse est importante ?
Nous nous installerons où vous le souhaitez, dans un endroit confortable pour votre animal comme pour vous. Nous commencerons par les formalités administratives et vous expliquerai tout le déroulé de l’intervention. Nous prendrons le temps de discuter et de répondre à vos questions. Une première injection d’anesthésie sera réalisée, précédée d'une éventuelle sédation selon la situation, votre animal s’endormira progressivement et profondément. Puis, lorsque tout le monde sera prêt, la deuxième injection approfondira son sommeil jusqu’à l’arrêt de son cœur. Si vous le désirez, un temps de recueil vous sera proposé. Si vous avez fait le choix d’une crémation, je prendrai directement en charge le corps de votre animal. Si vous avez fait le choix d’une inhumation, je pourrais vous aider à la préparer.
A l’issu de mon intervention, je vous remettrai un coffret personnalisé dans lequel vous y trouverez notamment des souvenirs.
En général, je réalise dans un premier temps une sédation qui permet une relaxation. Puis une anesthésie générale qui induit un sommeil profond. J'administre ensuite des barbituriques fortement concentrés. Cela induit alors un coma dépassé et s’ensuit l’arrêt du cœur.
L’euthanasie ne provoque pas de douleur. Elle commence tout d’abord par endormir doucement l’animal à l’aide d’une première injection. Celle-ci n’est pas douloureuse, mais il pourra parfois ressentir la piqûre comme lorsque nous en subissons une (ça ne fait pas mal, mais ça pique !). Il va alors s’endormir profondément et ne va absolument plus ressentir aucune douleur. La seconde injection le fait passer rapidement dans un état de coma de plus en plus profond jusqu’au décès. Toutes ces étapes se déroulent très calmement.
Selon vos souhaits, vos croyances ou vos convictions, nous pouvons intégrer un rituel pendant le processus d’euthanasie. Il vous suffira de m'en faire part et nous organiserons ensemble un départ qui soit le plus fidèle à votre image.
Toute personne qui souhaite assister à une euthanasie est la bienvenue, s’il y a suffisamment d’espace pour se rassembler en toute sécurité. J'encourage même les personnes qui ont aimé votre animal ou qui souhaitent vous soutenir à être là pour célébrer sa vie. C’est une autre façon de voir cet évènement difficile.
La présence de la famille ou d’amis peut être précieuse pour vous.
Oui ils peuvent, mais ce choix vous appartient. Il est fonction de votre sensibilité, de celle de vos enfants et de vos convictions. Il est possible d’y assister intégralement ou partiellement : par exemple seulement jusqu’à l'injection qui endormira profondément l’animal ou seulement une fois qu’il sera décédé.
Selon leur âge, je vous conseille de leur demander leur avis sur ce qu’eux souhaitent. Leur interdire d‘y assister peut être source d’angoisses.
Leur permettre de dire aurevoir, de voir l’animal s’endormir paisiblement peut les aider dans leur deuil et peut leur permettre de mieux comprendre ce qu’est l’état de mort et leur éviter des fausses croyances à ce sujet. L’euthanasie est un processus doux qui ne nécessite pas d’être caché et qui n’a aucune raison d’être tabou.
Il faut tout simplement leur dire la vérité avec des mots simples, clairs et justes.
Encouragez-les à exprimer leurs émotions à ce sujet et accompagnez-les sans jugements. Accueillez-les et rassurez-les sur le fait qu’elles sont légitimes : ils ont le droit d’être triste / en colère / de pleurer… Pour cela, il faut que vous vous autorisiez à montrer les vôtres. Si vous vous cachez, ils auront tendance à croire qu’il ne faut pas montrer son chagrin, ils feront alors de même et penseront que leurs émotions sont anormales. Répondez à toutes leurs questions avec honnêteté. Utilisez le mot « mort » et évitez des termes vagues tels que « il est parti » ou « il s’est endormi » ou « il est au ciel » car ils les intègreront au premier degré. Il vaut mieux éviter les détails morbides, ils n’en ont pas besoin pour comprendre que l’animal est mort et qu’il ne reviendra pas. Dites-leur qu’ils ne sont pas responsables de la mort, l’unique responsable est la maladie / la vieillesse / l’accident.
Si une euthanasie est prévue, vous pouvez leur annoncer que votre animal a une maladie très grave qu’on ne peut pas guérir / qu’il est très âgé et que son corps est épuisé, qu’il ne peut plus fonctionner correctement / que l’accident l’a très gravement blessé et qu’on ne peut pas guérir ses blessures. Le vétérinaire peut alors l’aider à mourir avec des médicaments pour qu’il arrête de souffrir « es-tu d’accord pour qu’on lui permette de ne plus souffrir ? ». Vous pouvez rajoutez que c’est seulement le vétérinaire qui a ce pouvoir là et uniquement envers les animaux.
Mon accompagnement inclut le prêt d'albums et de livres pour les enfants qui sont un outil pour ouvrir le dialogue et ainsi vous aider à leur en parler.
Le code de déontologie donne la liberté et le droit au vétérinaire de refuser de pratiquer une euthanasie si, de son point de vue moral et éthique, cette décision heurte sa conscience. C’est en général le cas lorsque d’autres alternatives à la mort sont possibles.
Me concernant, je refuse les demandes d’euthanasie lorsqu’elles ne sont pas médicalement nécessaires et qu’elles n’ont aucun intérêt pour l’animal (séparation, déménagement, décès du propriétaire, incompatibilité de comportement, allergie…).
C'est une crainte qui est souvent évoquée. Le principal signe est l'arrêt des battements cardiaques. À la suite d'une euthanasie ou lorsque le décès est suspecté, le vétérinaire ausculte attentivement l'animal à l'aide d'un stéthoscope. Si l'arrêt du cœur est constaté, la mort est confirmée et elle est irréversible. Les autres signes sont l'arrêt des mouvements respiratoires, la perte totale de tonus musculaire, les pupilles qui restent figées et qui ne présentent plus de réflexes à la lumière, les muqueuses qui deviennent presque blanches voire bleutées et les sphincters urétral et anal qui se relâchent.
RUBRIQUE : Après le décès de mon animal
Si vous souhaitez l’enterrer sur une propriété privée, vous pouvez vous référer à la question de cette FAQ qui y répond. Il convient alors d’en informer votre vétérinaire afin notamment, qu’il mette à jour le dossier de votre animal mais aussi son statut dans le Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques français (I-CAD), s’il est identifié par puce ou tatouage.
Si vous faites le choix d’une crémation, vous pouvez amenez le corps chez votre vétérinaire en le plaçant dans une boîte de transport, dans son panier, dans une couverture… ou alors directement dans un crématorium animalier.
Cependant, il peut être très difficile émotionnellement de déplacer votre animal décédé. Dans ce cas, vous pouvez faire appel à mes services pour venir prendre en charge le corps à votre domicile mais aussi pour pouvoir échanger, discuter, vous confier à ce sujet. En attendant ma venue, il n’y a rien à faire de particulier. Vous pouvez le laisser en place et le couvrir d’un linge par exemple.
Ce choix est très personnel. Dans le cas de la crémation collective, les adieux se font le jour du décès de l’animal. Vous pouvez vous tourner vers cette option si les souvenirs gravés dans votre mémoire suffiront à trouver du réconfort ou que le devenir du corps, tant qu’il se fait de manière respectueuse, a peu d’importance dans votre deuil.
Dans le cas d’une crémation individuelle, vous récupérez les cendres dans une urne quelques jours après le décès. Vous pouvez, par exemple, faire ce choix si vous avez besoin de vous recueillir à nouveau ou de garder un « contact physique » ou de pratiquer un rituel d’adieu ou si l’idée de la crémation collective vous dérange.
À la suite du décès de l’animal, j'identifie clairement le corps et à chaque étape, des procédures de contrôle strictes sont effectuées par le crématorium pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’identification des cendres. Vous pouvez être certain qu’il s’agit bien de celles de votre animal.
Le crématorium les placera dans une urne que vous aurez choisie (urne décorative ou de dispersion). Vous pourrez les garder dans l’endroit que vous souhaitez pour vous permettre de vous recueillir, les disperser dans un lieu qui aura du sens pour vous ou les enterrer dans un terrain privé.
Il est possible d’enterrer votre animal dans votre jardin mais il faut tout d’abord consulter le règlement sanitaire départemental (article 98, cadavres d'animaux) pour savoir si cela est autorisé dans votre commune.
Les autres conditions sont les suivantes :
Être propriétaire du terrain
L’emplacement du corps doit être situé à au moins 35 mètres de toute habitation et de points d’eau (puit, rivière, torrent, ruisseau, nappe phréatique) afin d’éviter les pollutions
La profondeur de la fosse doit être de 1 mètre minimum afin d’éviter qu’il ne puisse être déterré
Le corps peut être recouvert de chaux vive afin d’éviter toute contamination, puis de terre
Le corps peut être installé dans un support biodégradable tels qu’un linge en coton ou une boîte biodégradable
La loi interdit clairement que le corps d’un animal soit enterré avec le corps d’un humain. Les sépultures dans les cimetières sont réservées aux personnes. Cependant, la loi sur la liberté des funérailles oblige à toute personne de respecter la volonté des défunts. Si ce dernier exprime la volonté d’être inhumé avec une urne contenant les cendres de son animal, normalement, cela ne peut pas lui être refusé.
Après la perte de votre animal, vous serez en deuil. Le deuil est unique à chaque personne puisque le lien créé entre l’animal et chaque humain est unique. Ceci veut dire que dans une même famille, chaque membre ne le vivra pas de la même façon. De plus, il sera différent en fonction de l’âge, de la capacité à prendre du recul, de ses expériences, de ses croyances et de sa sensibilité notamment.
Il n’est pas question d’oublier votre animal, c’est évidemment impossible et de toute façon non souhaitable, mais d’apprendre à vivre sans sa présence physique et de transformer la relation en lien spirituel. Vous pouvez honorer votre animal avec des rituels ou des objets de commémoration. Accordez-vous le temps et l’espace pour pleurer votre chagrin, pour exprimer votre colère. Laissez tout sortir, n’enfouissez pas vos émotions. Entourez-vous de personnes qui vous comprennent et ne vous jugent pas, vous aurez besoin de soutien. Remplacez les moments que vous passiez avec votre animal par des activités qui vous font du bien, écoutez vos besoins. Vous pouvez lire des livres qui traitent du sujet, ils pourront vous aider à mettre des mots sur ce que vous ressentez.
Soyez bienveillants avec vous-même, si la culpabilité fait surface, rappelez-vous que votre animal a été heureux de vivre auprès de vous et qu’il a vécu grâce à vous.
Enfin, si cela est trop éprouvant, se faire aider par un professionnel est un très bon choix.
Mes services incluent des aides et des ressources pour traverser ce deuil.
Il est parfaitement normal d’avoir une immense peine suite au décès de votre animal. Le processus de deuil vécu est similaire à celui vécu à la perte d’un être humain. Ce qui importe n’est pas que votre proche ait 2 ou 4 pattes, mais bien le lien que vous avez créé avec lui. L’intensité de la douleur est proportionnelle au lien d’attachement qui a été construit. Vous aviez une routine quotidienne : le nourrir, le sortir, le caresser, lui parler… Vos journées étaient organisées en fonction de ses besoins tout autant (voire parfois plus) que les vôtres, il faut soudainement réapprendre à vivre autrement, en son absence.
Le deuil animalier n’est pas encore socialement reconnu et accepté. Les gens se cachent et n’osent pas exprimer leur désarroi de peur du jugement. Les personnes qui vous diront « c’est juste un animal » n’ont tout simplement pas eu l’opportunité d’en avoir un ou la chance de créer un lien aussi fort. Elles ne peuvent donc évidemment pas vous comprendre. Non, vous n’avez pas perdu « qu’un animal », vous avez perdu un vrai compagnon du quotidien, votre confident, de l’amour inconditionnel, la chaleur d’une fourrure réconfortante, du bien-être…
Ne prenez pas en considération leurs paroles et rapprochez-vous de personnes qui comprennent votre douleur, professionnels ou non, et qui pourront vous accompagner. Personne n’a le droit de vous juger.

